Bouffee d'air frais

Il pleut depuis trois jours, je n'ai quasimment pas dormi cette nuit, j'ecoute encore et toujours une chanson triste, je me sens seule, les larmes arrivent doucement. Je regarde mon portable et me dit que merde je vais appeler quelqu'un, ce n'est pas juste. J'appelle El. : repondeur. Je regarde l'heure, 13h26. C'est leur heure de pause. Je vais chercher le fixe et compose le numero de T. febrilement, il decroche au bout de deux sonneries et me dit "Oh c'est toi ! Rappelle dans deux secondes s'il te plait", je lui demande deux secondes deux secondes ou deux secondes cinq minutes ? Deux secondes dix secondes. Je recompose heureuse par avance. Ils etaient tous la, je les aient tour a tour, parfois avec le haut parleur "un peu de calme je comprends rien !", je ne reconnais pas la voix d'An. et ils me disent qu'il a decide d'arrete de parler pour la peine je dis "appelez sa mere comme pour Cla a Lille", tout le monde se souvient de cet episode et rit. Ca. me parle des greves de la poste, de N. qui est mort ou malade elle sait pas, elle me decrit la scene. Ils sont au canal, Th. regarde ses chaussures, Lo. roule, Cla. fait des trucs bizarres, T. gesticule. On me repasse An. qui me parle de la meteo et me decrit precisement le ciel, se demande si les arbres sont des marroniers, ils me harcelent pour que je parlent allemand et disent que quand je dis Allo j'ai un accent allemand. Ils sont cons. Ils crient, ils rient, c'est flou et incomprehensible et pourtant je suis si bien avec Eux. T. me parle d'artichaut cru et se demande comment ca se dit en allemand, je supplie Lo. de ne pas se faire des dreads, Cla. me parle de ses amours, ils me disent que je vais avoir une suprise mais que je suis pas censee le savoir, je leur parle peu de moi, on s'en fout de moi je ne veut qu'Eux, ils me disent qu'il manque toujours 3 personnes avec eux, que leurs conneries et m'impregner de leurs voix, les imaginer tous. Et il faut raccrocher. Les "Tu nous manques", "on t'aime", "revient vite", "tu reviens quand", "nous oublie pas" fusent. J'appuie en hesitant sur le bouton apres avoir dit doucement que je les aimais. Je regarde quelques secondes le telephone encore, le sourire aux levres. Bientot, bientot.

Comments

[l0ops]

Encore une fois, je te lis avec plaisir, t'écris si doucement, je répète cest comme un mumure. Cest joli, un peu triste, terriblement attachant.

Plein de bisous :)