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Rien ne m'enlèvera ce sourire un peu niais, ce sourire surpris de la vie, de chaque jour qui passe. Pas l'ambiance désastreuse chez moi et le fait de ne pas exister pour mes parents ou les méchancetés d'anciennes amies, pas Sarko, pas cette affreuse ville ou je vis. Je suis encore dans la phase retour "oh mon dieu je suis en France" et j'en profite, la réalité triste reviendra suffisamment vite. C'est chaque nouveau jour une découverte, de nouveaux délires pourris, de la marche des "bon, on fait quoi ?", des trésors de bêtises, des rencontres, des nouvelles idées et de nouveaux projets pour l'été, des nouvelles discussions entre l'économie de la Russie et les dessins animés de notre enfance. C'est la fête de la musique ou celle du lycée. C'est de l'alcool et des shishas. C'est quelques photos, des bouteilles d'eau et des bonbons. C'est des après-midi dans des parcs et des coups de soleil. C'est faire trois kilomètres au milieu de la nuit à pied faute de tram. C'est des coups de téléphone quand on se quitte un peu. C'est s'allonger dans l'herbe et des batailles d'eau, d'herbe ou de gouda. C'est des conversations jusqu'au milieu de la nuit. C'est des expéditions sans arrêt. C'est des plans foireux et du nutella. C'est des dvd qu'on ne peut pas regarder parce qu'on parle trop. C'est des sourires et leurs voix, c'est s'endormir les uns à côté des autres en se tenant la main. C'est leur faire des calins et des bisous pour tout et n'importe quoi. C'est réaliser qu'on a seize ans et que qu'est-ce que c'est bon. Que l'avenir n'est pas loin mais pas encore trop près pour nous faire peur.

Comments

[Ir']

C'est con, mais lire ça, ça me fait sourire, peut être parce que moi même je vis un truc différent mais tout aussi génial.
Je suis vraiment contente que ça aille bien pour toi.
Bisous.