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Elle est moi
7 août 2008

Mais c'était juste une ombre.

J'ai si mal, j'ai tant de mépris pour moi, mes conneries et mes problèmes typiques. Hier, pour la première fois j'ai bu pour oublier un peu, juste histoire de rire. J'ai ri. Et pour une fois je n'ai rien fait de regrettable. J'étais si seule, vous m'avez enlevée comme vous dites, on a roulé comme des connes, vous, qui me disiez que j'allais faire du camping comme à chaque fois. Et puis les gens, ceux qu'on connait peu, ceux qu'on connait bien et ceux qu'on connait par coeur. Je répétais que j'étais une merde et que j'étais triste, c'est tout. Alors j'ai bu encore et encore. Et eux qui riaient de mes Becks, les enfoirés. Je me suis sentie enfermée et étouffée d'un coup, je voulais partir faire une balade et ils m'en empêchaient. Nan nan Léa t'as trop bu. Ta gueule connard j'ai pas trop bu, j'ai besoin d'air. N. m'a suivie, on a roulé un peu au hasard, je lui ai dis que ces mères poules allaient l'appeler, ils l'ont fait mais on n'a pas entendu. Au retour j'ai eu droit à des "bah vous étiez ou on s'est inquiétés". Hey tout va bien les loulous, je ne maitrise plus rien mais tout va bien. Raccompagner Cla., en montant sur le guidon, le reste de la route et nos chutes spectaculaires. Revenir, boire, boire. Danser. Les engueuler à cause de mon nouveau surnom. Et au fond bien les aimer ces gars austères. Parler longtemps à El. dans le noir de la chambre, lui raconter mes maux et ma bêtise. Elle, toujours là. Les crises de larmes d'Au., ce mal être qu'elle a toujours eu en elle et qui avec l'alcool ressort parfois. Avoir mal au coeur en l'entendant dire que je serais comme Ad. et que je l'abandonnerais. Ne plus y arriver, lacher prise avec elle, la laisser à d'autres, redescendre. Et boire. Danser encore, jusqu'au bout. Ranger vite fait et aller se coucher. Engueuler tout le monde, engueuler ce con qui nous empêche de dormir. Partir et revenir. Les engueuler encore. Se lever tard et rouler sous la pluie battante, et s'en foutre. De l'orage, de la pluie, de la tristesse, des autres, des imbécilités que je fais sans arrêt.

J'en avais besoin au fond.

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